Fiasco immobilier en Bretagne : les acquéreurs se battent pour récupérer leur argent conservé par le notaire

Fiasco immobilier en Bretagne : les acquéreurs se battent pour récupérer leur argent conservé par le notaire

Article proposé par l’un de nos lecteur. L’OINF n’ayant pas eu accès aux documents procéduraux, il est à prendre avec la prudence qui s’impose et ne saurait engager la responsabilité de l’éditeur en cas d’éléments trompeurs. Nous invitons la chambre interdépartementale des notaires bretons à s’exprimer sur cette affaire si elle le souhaite.

Saint-Brieuc – M. et Mme X.Y. se battent depuis plus de 15 ans pour récupérer leur argent après l’annulation d’une vente immobilière pour vices cachés. En 2009, ils avaient acheté une villa dans les Côtes-d’Armor dépourvue d’étanchéité laquelle, à la moindre pluie, se transformait en piscine au rez-de-chaussée. Après plusieurs expertises, ils obtiennent en justice l’annulation de la vente et la restitution du prix d’achat consigné chez le notaire.

En effet, les époux ont découvert le jour même de la signature que le prix de vente avait été consigné dans l’acte notarié et inscrit dans sa comptabilité. Cette mesure visait à répondre aux exigences d’une multitude de créanciers hypothécaires dont le notaire avait semble-t-il connaissance, mais que les acquéreurs, quant à eux, ignoraient totalement.

Cependant, le notaire qui a démissionné peu de temps avant le jugement se refuse de leur restituer l’argent. Malgré un jugement en leur faveur et une confirmation en appel, Me H. s’estime dégagée de toute obligation de restitution. Elle invoque le fait que le contrat de vente comportait des conditions suspensives qui n’ont pas été réalisées par le vendeur et se bornerai à ne pas vouloir appliquer la décision de la Cour d’Appel.

M. et Mme X.Y. dénoncent également des irrégularités dans la procédure. Ils s’interrogent sur le fait que le notaire a omis de mentionner l’existence d’un séquestre dans l’acte de vente et que l’avocate qui les représentait dans la procédure judiciaire n’a pas non plus signalé ce fait au tribunal.

Face à cette situation, M. et Mme X.Y. ont déposé plainte auprès du Procureur de la République et envisagent d’assigner le notaire en responsabilité civile. Ils espèrent ainsi enfin récupérer leur argent et obtenir justice.

Cette affaire met en lumière les difficultés auxquelles peuvent être confrontés les acquéreurs immobiliers victimes de vices cachés. Il est important de bien se renseigner avant de signer un contrat de vente et de faire appel à un notaire compétent et indépendant.

Voici quelques conseils pour éviter les problèmes lors d’un achat immobilier :

  • Faites expertiser le bien avant de l’acheter.
  • Insérez une clause de réserves dans le contrat de vente.
  • Faites appel à un notaire indépendant.
  • Soyez vigilants vis-à-vis des conditions suspensives.
  • N’hésitez pas à vous renseigner auprès de l’association UFC-Que Choisir.

En cas de litige, il est important de ne pas se laisser décourager et de se battre pour ses droits. Il existe des associations et des organismes qui peuvent vous aider et vous conseiller.

Note de l’Observatoire
À ce jour et après plusieurs tentatives, nous n’avons toujours pas compris pourquoi les acquéreurs n’ont pas fait appel à un Huissier de Justice pour faire appliquer la décision du Tribunal. C’est pourquoi, si vous souhaitez échanger d’avantage sur cette problématique, les commentaires sont ouverts en bas de l’article.

Appel à candidature pour avocat

Les époux X.Y. recherchent un avocat dans le Grand Ouest. Si vous êtes intéressés pour assurer leur défense, vous pouvez nous contacter et nous transmettrons. À savoir que le crédit de la maison est toujours au nom des époux.


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4 réflexions au sujet de « Fiasco immobilier en Bretagne : les acquéreurs se battent pour récupérer leur argent conservé par le notaire »

  1. Cher Philippe,

    Je pense que la réalité de cette affaire dont je n’avais pas connaissance est un peu différente de ce que vous décrivez.

    En effet, si le notaire n’a pas débloqué le prix de vente qui a avait été conservé en sa comptabilité pour régler les créanciers hypothécaires du vendeur, c’est qu’il na pas été autorisé par lesdits créanciers qui en étaient devenus les propriétaires lors de la signature.

    En effet, le notaire n’est que dépositaire des fonds de ses clients et, alors que ce dépôt ne lui rapporte plus rien en termes d’intérêts de placement, il n’en est pas moins responsable de la sécurité d’existence de ces fonds qui ne lui appartiennent pas.

    Il doit probablement attendre une décision du tribunal lui intimant l’ordre de les débloquer.

    Un Huissier n’y aurait rien fait….

    Il serait intéressant d’obtenir la copie du jugement pour pouvoir l’analyser plus précisément.

    Bien à vous

    Un Notaire de l’Ouest

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  2. Cher membre Anonyme,

    Merci pour ces informations. La rédaction (oui oui n’ayons pas peur des mots!!! 😊) va se rapprocher de sa source pour tenter d’en savoir un peu plus en fonction de vos remarques.

    Kenavo ar wech all 😉

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  3. Merci de votre réponse,

    Cette affaire – les Acquéreurs ne le savaient pas jusqu’en 2023 – a deux facettes .

    première facette, les « Vices de Construction » (annulation, résolution de la Vente pour) :

    l’Avocat des Acquéreurs a assigné sur ce point uniquement.

    Les Juges ont prononcé la résolution avec effet Rétroactif à la date initiale du Compromis . Précisions : dans l’Assignation et les échanges de conclusion l’avocat a passé sous silence :

    1/ le SEQUESTRE Notaire qui ne disposait pas de mandat pour intrvenir ni s’autoconstituer séquestre (rien de prévu au compromis, pas d’avenant rectificatif ou modificatif)

     2/ le prêteur intrinsèque du prêt le CFF…..

               ——————————————–

    >Consignation du prix : depuis toujours, les Acquéreurs ont été tenus à l’écart des agissements du Séquestre, ils ne savent pas si la somme a été distribuée, dilapidée ou conservée. Jamais ils n’ont eu aucun compte du Séquestre. Sa retraite l’excuserait-elle d’avoir à rendre des comptes ??

    Les Juges TGI et C.A. ont toujours ignoré l’existence d’un SEQUESTRE. Voila comment l’affaire a été présentée et jugée. Voilà pourquoi elle traîne.

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  4. CONSIGNATION du prix : pour éviter la SAISIE à Tiers Détenteurs par les Créanciers hypothécaires et éviter l’éviction, le Prix a été CONSIGNE : mis en « consigne » pour protéger les acquéreurs éviter l’Eviction, viré au compte SEQUESTRE , ou CONSIGNATION. Le notaire s’est beaucoup impliqué. Il aurait dû rendre compte de sa CONSIGNATION et de la PURGE DES HYPOTHEQUES. Un vrai travail. La garantie notariale existe pour tout travail notarié bien que la fonction de séquestre ne semble pas réglementée. Pas courant. cas rarissime.

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