Réflexions sur l’IA et les professionnels du droit

Bernard Trigallou, ancien notaire devenu avocat, nous partage sur son blog cet article CHATGPT PEUT FAIRE LE TRAVAIL DES PROFESSIONNELS DU DROIT ! qui nous renvoie vers la page des Éditions Francis Lefebvre (EFL).

Présent pour une signature-conférence autour de l’ouvrage « ChatGPT dans le monde du droit » (éditions Bruylant), Maître Alain BENSOUSSAN est ce spécialiste en droit des technologies avancées. Il passait en revue la révolution de l’IA rapportée aux professions juridiques et explique comment tous les professionnels du droit, sans exception aucune, sont concernés par l’IA.

Réflexions

Avantages

Automatisation des tâches répétitives: L’IA peut automatiser des tâches fastidieuses comme la recherche documentaire, l’analyse de contrats, etc. Cela permet aux juristes de se concentrer sur des tâches plus complexes et stratégiques.
Amélioration de la précision et de l’efficacité: L’IA peut analyser de grandes quantités de données et identifier des schémas que les humains pourraient manquer. Cela permet aux juristes de prendre des décisions plus précises et plus efficaces à condition d’y apporter un regard critique.
Gain de temps et d’argent: L’automatisation des tâches répétitives et l’amélioration de la précision permettent aux juristes de gagner du temps et de l’argent.
Meilleur accès à la justice: L’IA peut rendre les services juridiques plus accessibles aux personnes qui n’ont pas les moyens de payer un avocat.

Inconvénients

Perte d’emplois: L’automatisation des tâches répétitives pourrait entraîner la perte d’emplois pour certains juristes, en particulier les plus jeunes et les moins expérimentés.
Risques éthiques: L’utilisation de l’IA dans le domaine juridique soulève des questions éthiques, notamment en ce qui concerne la confidentialité des données, la prise de décision automatisée et la responsabilité. Qui est responsable en cas d’erreur: le logiciel ou le notaire?
Manque de transparence: Les algorithmes d’IA peuvent être opaques et difficiles à comprendre, ce qui peut rendre difficile de contester leurs décisions.
Coût élevé: Le développement et l’implémentation de solutions d’IA peuvent être coûteux, ce qui peut limiter l’accès à ces technologies pour les petits cabinets et les organisations à but non lucratif.

En résumé, l’utilisation de l’intelligence artificielle dans les professions juridiques a le potentiel de révolutionner le secteur. Cependant, il est important de prendre en compte les risques et les défis potentiels avant de déployer ces technologies à grande échelle.

Toutefois, l’OINF s’interroge sur la légitimité de maintenir un monopole notariale si c’est l’intelligence artificielle qui joue la secrétaire et si le notaire est juste présent pour mettre un tampon et empocher un salaire moyen de 22642€ bruts/mois (source journaldunet.com, 2022).

De plus, Les 2 types d’assurances du notariat nous montrent qu’elles ont déjà du mal à indemniser les erreurs de leurs officiers ministériels, alors quid du nombre de procédures judiciaires si le devoir de conseil absolu du notaire est rétrocédé à une IA?